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NOUVEL AN CHINOIS

ANNEE 2009 LE BUFFLE

ANNEE 2009 LE BUFFLE

Numérotation des années

Il existe différents systèmes pour nommer les années. Le plus ancien, le cycle sexagésimal, combine deux séries de signes : 10 tiges célestes et 12 branches terrestres. Chaque année est nommée. Le cycle formé par la combinaison des deux signes dure 60 ans, 60 étant le plus petit commun multiple de 10 et 12. On le nomme en chinois jiǎzi, du nom de la première année. Jiǎzǐ est une métaphore pour signifier une vie complète ; au Japon où le système avait cours autrefois, l'anniversaire des 60 ans s'appelle kanreki, « complétion du calendrier ». Selon la tradition, ce système fut inventé par le mythique Empereur Jaune (Houang-Ti ou Huangdi), considéré comme le père de la civilisation chinoise, en -2637, l'année de ses 60 ans (61 ans en âge chinois, l'année précédant la naissance étant comptée). On considère que le départ en est -2697, l'année de sa naissance, ou -2698, l'année de sa conception.
En fait, ce système inventé vraisemblablement sous les Shang, antérieur au XIIe siècle av. J.-C., ne fut longtemps utilisé que pour la numérotation des jours. C'est seulement au milieu de la dynastie Han (~ début de l'ère chrétienne) qu'il commence à numéroter les années. Par ailleurs, depuis 841 av. J.-C., existait la datation en années de règne du souverain local, qui fait suivre son nom (souvent un nom posthume) du numéro de l'année de règne. À partir du milieu des Han, les deux systèmes se combinent, le numéro de l'année étant exprimé dans le système Jiazi. De plus, vers la même période, les empereurs prennent l'habitude de diviser leur règne en ères ; la date est alors exprimée en année (sous forme sexagésimale) de telle ère de tel empereur. Il n'y a guère de risque de répétition, mais il y eut pourtant deux années 康熙壬寅 kangxi rényín (1662 et 1722), cet empereur n'ayant pas divisé son règne en ères et étant resté sur le trône particulièrement longtemps.
En 1911, à la chute de l'empire, la datation impériale fut abandonnée. Certains étaient partisans d'adopter l' ère de l'Empereur Jaune (Huángdì), la faisant débuter en -2697 ; cette datation fut employée sur des documents émis par l'armée révolutionnaire du Hubei. Néanmoins, ce fut l' ère républicaine, commençant en 1912 (année 1 de la République de Chine), qui fut choisie. Selon ce système, 2010 est Minguo (république) 999. Abandonnée par la République populaire de Chine au profit de l' ère commune (selon la terminologie anglo-saxonne Common Era), similaire à la grégorienne, cette datation est encore en vigueur à Taïwan où l'ère commune est également d'usage courant. Selon la datation de Huángdì qui garde ses partisans, 2010 serait 4708 (2698 + 2010) et nous serions dans la 27e année du 79e cycle sexagésimal.
Les mois, jours et heures peuvent aussi être indiqués à l'aide des tiges célestes et des branches terrestres, mais ce n'est de nos jours guère utilisé que pour l'astrologie. Les tiges et les branches de l'heure, du jour, du mois et de l'année de naissance forment les « huit caractères »10 qui influencent le destin. Pour l'horoscope, les tiges célestes de l'année de naissance peuvent de plus être associées au Yin et au Yáng (une tige yin et une tige Yáng en alternance), ainsi qu'aux cinq éléments. Les douze branches peuvent être associées chacune à un animal-signe.
Parallèlement à l'année soli-lunaire, période qui relie deux Nouvel An chinois consécutifs, appelée nián11, il existe une année purement solaire suì12 utilisée par les astronomes et les astrologues, qui s'étend d'un début du printemps lichun13 au suivant (voir la section Jiéqì). Certains soutiennent que le changement de jiazi, donc d'animal-signe, doit se fait au début de l'année solaire et non au Nouvel An chinois comme le veut l'habitude.